
L’Imam Ar-Reda (p), quand il dépeint les meilleurs des hommes
Interrogé sur ce que sont les meilleurs des hommes, ceux qu’Allah et Son Messager (P) aiment, l’Imam Ar-Reda (p) a dit : « Ils sont ceux qui, lorsqu’ils font du bien, y voient un bon augure, qui demandent pardon lorsqu’ils font du mal, qui remercient lorsqu’on leur donne, qui se patientent lorsqu’ils sont éprouvés et qui se contrôlent lorsqu’ils sont en colère ». Ils sont ceux qui aiment faire de bonnes œuvres en obéissant à Allah et en étant serviables vis-à-vis des autres. Le faisant, ils se réjouissent pleinement, car Allah demande au croyant de faire du bien et d’être juste. Allah, le Très-Haut, dit à ce propos : ((Allah ordonne l’équité, la bienfaisance et la libéralité)) (Coran XVI, 90).
Lorsqu’ils commettent un péché, qu’il soit une désobéissance à Allah ou un dégât fait à l’encontre des hommes, ils se hâtent de demander pardon, car lecroyant ne persiste pas à faire le péché. Allah, le Très-Haut, a dit : ((Pour ceux qui, après avoir accompli une mauvaise action, ou s’être fait tort à eux-mêmes, se souviennent d’Allah et Lui demandent pardon pour leurs péchés. Quel est celui qui pardonne les péchés, si ce n’est Allah ? Pour ceux qui ne s’entêtent pas dans leurs agissements, alors qu’ils savent)) (Coran III, 135).
Ils reconnaissent les bienfaits qui leur sont faits. Ils remercient Allah pour ces bienfaits et remercient les hommes pour leurs dons. Un Hadîth dit à ce propos : « Celui qui ne remercie pas la créature ne remercie pas le Créateur ».
Ils se patientent lorsqu’ils sont éprouvés, car Allah, à Lui la Grandeur et la Gloire, demande aux croyants d’être patients face aux épreuves : ((A ceux qui, lorsqu’un malheur les touche, disent : ‘Nous appartenons à Allah, nous retournerons à Lui. Sur ceux-là (veillent) les prières de leur Seigneur et Sa Miséricorde ; ce sont eux qui bien se guident)) (Coran II, 155-157).
Ils sont enfin ceux qui pardonnent lorsqu’ils sont irrités ou mis en colère par les autres. Ils se gardent de réagir violemment aux comportements des autres.
Les caractères du sage croyant
Un autre Hadîth, rapporté de l’Imam Ar-Reda (p), et aussi du Prophète (p) et de l’Imam Al-Baqer (p) car, enfin, leurs paroles sont les mêmes, énumère les qualités du croyant comme suit : « Le croyant ne peut être sage que lorsqu’il présente dix caractères : On s’attend de sa part au bien, on est sûr que le mal ne provient pas de lui, il trouve comme abondant le peu de bien qu’on lui fait et insignifiant le bien démesuré qu’il fait aux autres. Il ne s’ennuie pas de rendre des services. Il ne s’ennuie pas de passer toute sa vie à la recherche du savoir. Il préfère être pauvre auprès d’Allah qu’être riche auprès de son ennemi, et être humilié auprès d’Allah qu’être honoré auprès de son ennemi. Ne pas être célèbre lui est plus préférable que de l’être. Il ne voit pas un homme sans dire : ‘il vaut mieux que moi’ car, par rapport à lui, les gens sont divisés en deux catégories : ‘un homme qui lui est supérieur en bien et en piété, et un homme qui lui en est inférieur’ ; en rencontrant celui qui lui est inférieur, il se dit : ‘le bien de celui-là est intérieur et cela vaut mieux pour lui, alors que mon bien est extérieur et cela ne me vaut que du mal’ ; en rencontrant celui qui lui est supérieur en bien, il a à son égard une attitude de modestie et de cette manière, il gagne en gloire et en bonne réputation et devient, grâce à ces qualités, le maître de ses contemporains ».
Vivant dans une communauté, une famille ou une société, il donne aux autres. Ils s’attendent au bien de sa part, car les autres y voient un homme de bien qui fait le bien pour soi et pour les autres. On ne s’attend pas au mal de sa part, car l’homme de bien ne nourrit pas l’intention de faire du mal aux autres, puisqu’Allah hait ceux qui font le mal aux autres, surtout aux faibles. En faisant du bien, cet homme sous-estime ce qu’il fait, et surestime le bien qu’on lui fait. Il considère que sa première tâche est d’apprendre car Allah dit : ((Dis : Seigneur ! Grandis-moi en connaissance)) (Coran XX, 114). Allah distingue celui qui apprend de celui qui n’apprend pas en disant : ((Dis : Est-ce qu’ils sont égaux ceux qui connaissent et ceux qui ne connaissent pas ?)) (Coran XXXIX).
Il préfère être pauvre en s’attachant à Allah qu’être riche en obéissant à Ses ennemis, car toute la vraie richesse est de s’attacher à Allah. Le Coran dit à ce propos : ((Ceux qui nouent avec les dénégateurs des liens de protection au lieu de le faire avec les croyants, n’est-ce pas qu’ils convoitent de détenir la puissance ? Or c’est à Allah qu’appartient en totalité toute la puissance)) (Coran IV, 139). Ils considèrent que la faiblesse tout en restant attachés à Allah vaut mieux que la puissance que leur procurent les ennemis d’Allah, car c’est d’Allah que provient la vraie puissance. Allah, à Lui La Gloire et La Puissance, dit à ce propos : ((Dis : O Allah, souverain de toute royauté, Tu en dotes qui Tu veux, le ravis à qui Tu veux, rends puissant ou bien humilies qui Tu veux ; dans Ta main tout bien réside ; Tu es Omnipotent)) (Coran III, 26).
Le croyant fait du bien, il rend service aux autres et il leur apprend, non pour la réputation mais pour assumer ses responsabilités.
L’Imam Ar-Reda (p) : Un modèle dans le savoir et dans l’action
Ce sont quelques unes des Traditions rapportées de l’Imam Ar-Reda (p), cet Imam dont la vie entière était ouverte à tous les hommes. Il ne laissait aucune occasion passer sans apporter de la connaissance aux autres en matière de religion et de vie, et sans les conduire vers le droit chemin. C’est le rôle qu’Allah a assigné aux Imams appartenant aux Gens de la Maison Prophétique (p) qui ont suivi la voie tracée par leur grand-père, le Messager d’Allah(P), ce Messager qui a passé toute sa vie à agir en vue de promouvoir la vie des hommes, de leur faire connaître Allah, à Lui la Grandeur et la Gloire, de les lier à Lui et de les rapprocher de Lui afin de constituer une nation puissante et civilisée.
C’est pour cela, chers frères, que ceux qui se déplacent pour visiter l’Imam Ar-Reda (p) ne doivent pas se contenter d’entrer dans le mausolée et d’y réciter les invocations. Ils doivent aussi s’arrêter pour contempler la grandeur de cet Imam, pour se rappeler de tout le savoir qu’il avait prodigué aux hommes, car même s’ils ne sont pas présents parmi nous, les Imams appartenant aux Gens de la Maison Prophétique (p), leur savoir, leurs faits et gestes sont toujours présents. C’est pour cette raison que ceux qui empruntent leur voie doivent agir comme s’ils étaient présents parmi nous.
Que la paix soit sur l’Imam ‘Ali Ibn Moussa Ar-Reda, le jour où il est né, le jour où il est mort et le Jour où, vivant, il sera ressuscité !
Le 20 Dhul-Qi’da 1428 H. / 28-11-2007 Ap. J. C |