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Apprendre à admettre ses erreurs

Son Eminence, Sayed Ali Fadlallah, a prononcé les deux sermons du vendredi à la mosquée de l’Imamayn Al-Hassanayn, le 03 Chaaban 1436 H. / 22 Mai 2015 ap. J-C, en présence de plusieurs personnalités religieuses et dignitaires ainsi que des milliers de croyants ; en voici le résumé :

Dans le premier sermon, Son Eminence, Sayed Ali Fadlallah, a parlé de la tendance dans notre société de ne pas admettre ses erreurs et de blâmer soit les autres soit les circonstances, pour celles-ci.

Cela arrive même au niveau de la famille, où l'enfant n’est pas enseigné comme il se doit pour admettre ses erreurs. Il dira par exemple que le verre est brisé au lieu de dire : « J’ai cassé le verre ». Nous devons éduquer nos enfants sur l'admission des erreurs comme une première étape pour élever une société dans laquelle tout le monde admet ses erreurs et les corrige en fin de compte pour le bien de lui-même et de la communauté. A cet égard, il ne suffit pas de demander pardon à Allah, car Allah pourrait renoncer à Son propre droit, mais Il ne renoncera pas aux droits d'autres personnes. Le Messager lui-même nous a donné le plus grand exemple quand il rassembla le peuple avant sa mort et leur demanda s’il a commis une erreur contre l'un d'eux. Et quand l'un d'eux a dit qu'il l'a frappé accidentellement avec sa canne quand il a été sur son chameau, le Messager n'a pas fait d'excuses comme par exemple « vous étiez en plein chemin, ou « ce n’était pas moi mais le chameau qui est allé dans le mauvais sens ». Au lieu de cela, il dit à l'homme de le frapper...

Quelle grande leçon ; le Prophète accepte non seulement le fait de dire l'erreur et qu’elle soit commise par lui, mais il continue afin de la corriger. Nous devons apprendre de notre plus grand modèle, et accepter nos erreurs mais pas comme certains le font dans notre société quand ils admettent leurs erreurs, mais refusent de faire quoi que ce soit à ce sujet et disent : «  Oui, je l'ai fait », alors voyons ce que vous allez faire à ce sujet. Refuser les erreurs a conduit à la destruction des maisons, des institutions et des sociétés.

Tous les chefs appelants et les hommes responsables doivent se tenir devant le peuple et admettre leurs erreurs, de sorte que la nation n’hérite pas ces erreurs d'une génération à une autre et nous ne serons jamais en mesure de construire la nation que Dieu attend de nous.

Dans le second sermon, le Sayed a appelé à un dialogue au Yémen qui inclut toutes les parties et aborde les problèmes de tous les Yéménites. Il a ajouté que cela devrait être un dialogue productif et non pas n’importe comment, parce que toute autre option détruira davantage le pays et créera des haines qui seraient héritées par les générations à venir.

En Irak, le Sayed a appelé tous les Irakiens à s'unir et faire face aux Takfiris. Il a ajouté que bien qu'il y ait un besoin de certaines réformes, cela ne devrait pas reposer sur le chemin de cette unité.

En Syrie, l’avance de la SI a commencé à dessiner les frontières d'une nouvelle entité qui pourrait être un prélude à dessiner de nouvelles cartes pour la région qui pourraient perpétuer la violence et les tragédies.

Au Liban, le Sayed, en l'anniversaire de la libération, a appelé l'armée, la résistance et les gens à unir contre les menaces israéliennes et les Takfiris.

Il a terminé en condamnant la violence contre les femmes et l’a considéré comme un problème qui a besoin, en plus des lois dissuasives, des efforts intégrés des hommes religieux, des éducateurs, des psychologues et d'autres scientifiques.

Le 22/05/2015 Ap. J. C / 03/06/1436 H

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