LA GESTION DE LA VIE CONJUGALE
Il est évident que c'est la personne la plus
consciente qui doit tenir la responsabilité de la gestion et de la
planification. Dans la vie conjugale, il se peut qu'il y ait harmonie et
équivalence des niveaux de conscience de l'homme et de la femme. Mais il
se peut que l'un soit plus conscient que l'autre. Dans le premier cas,
les deux conjoints doivent s'accorder sur la planification de leur vie
et sur la distribution des rôles qu'ils doivent remplir pour mieux gérer
cette vie en tout ce qui touche la responsabilité de chacun envers
l'autre, ou envers leur vie commune.
Si le niveau de conscience n'est pas le même, la
partie qui est plus consciente doit se charger de la planification pour
la gestion de la relation conjugale. Elle doit chercher à contenir la
pensée de l'autre dans sa conscience, à l'inciter à participer à la
planification et à la gestion à travers la découverte et le
développement des éléments positifs de sa personnalité, dans le sens de
l'intégration et de la complémentarité des rôles dans la gestion
commune.
La question de la planification au sein de la vie
conjugale ressemble à la question de la planification dans la vie
sociale. La planification peut relever des responsabilités de l'élite,
comme de celles de la société toute entière, à travers le suffrage
universel qui détermine les éléments importants pour le présent et pour
l'avenir.
Si la femme est plus consciente que l'homme, elle
peut avoir besoin d'étudier la nature des éléments positifs de sa
personnalité afin de ne pas provoquer ses susceptibilités quant à la
question du niveau de conscience. Elle ne doit pas toucher au sentiment,
même s'il est morbide, de sa virilité, sentiment qu'ont les hommes qui
imaginent que l'élément masculin est supérieur à l'élément féminin. La
femme doit, dans les situations de ce genre, essayer de pénétrer dans sa
conscience, dans ses sentiments, pour lui présenter le projet comme s'il
était produit en commun. Puis, elle doit passer à l'étude des détails de
la gestion au sein de la vie conjugale pour les partager avec l'homme.
La femme peut arriver, par son tact, par sa finesse et par sa
conscience, à gérer la vie conjugale dans les affaires intérieures, ou
aussi, dans certaines affaires extérieures. Mais cela doit se faire
d'une manière qui respecte l'importance, pour l'homme, de sentir qu'il a
raison et qu'il est important. La femme ne doit pas dépasser les limites
au-delà desquelles l'homme commence à sentir que le mouvement de sa
femme devient de plus en plus étouffant de sa propre personnalité et de
son propre sentiment de soi-même.
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