La femme en Islam
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FRAPPER SA FEMME?

Toute personne peut avoir la mentalité du fort ou celle du faible. Le fort manifeste très souvent sa supériorité vis-à-vis du faible. Il est facile de remarquer que le père ou la mère frappent leurs enfants même quand il ne s'agit pas de les éduquer.

Il est facile de remarquer aussi que le gouverneur ordonne qu'on ouvre le feu sur son peuple, ou qu'on l'emprisonne, ou qu'on le pourchasse et le maltraite. Dans tous ces phénomènes, on trouve le même constat: le fort opprime le faible.

Pour ce qui est de l'homme et de la femme, la mentalité du premier vis-à-vis de la seconde est celle du fort vis-à-vis du faible. Cela lui donne l'impression qu'il a le droit de frapper sa femme et de le faire à sa guise, sans se soucier du fait qu'il ait ou q'il n'ait pas le droit d'exiger de sa femme ce qu'il lui exige. Il se peut aussi que l'homme maltraite sa femme pour se soulager ou se défouler en réaction à ses heurts avec les autres.

La qualification légale est claire à ce sujet: Dieu –qu'Il soit exalté et glorifié- ne donne à l'homme le droit d'exercer son autorité vis-à-vis de sa femme, dans le cadre de la relation conjugale, que dans une seule situation dont nous parlerons tout de suite. La femme épouse est, dans le cadre des relations humaines en général, comme toute autre femme étrangère par rapport au mari. Il n'a aucun droit de l'insulter ni de la frapper ni de la chasser injustement de sa maison. Il n'a pas non plus le droit de la maltraiter ou de lui faire du tort, dans tous les sens de ces mots, et comme si elle était une femme totalement étrangère. Dieu ne donne pas à un être humain le droit de s'imposer sur un autre être humain, dans ces domaines de la vie, que le second ait ou non une relation avec le premier.

Il y a une seule situation où l'Islam évoque le fait de frapper: il s'agit de la situation où la femme se révolte et renonce à ses devoirs conjugaux, comme lorsqu'elle l'empêche d'avoir avec elle les rapports sexuels au sujet desquels elle doit toujours avoir une attitude positive, sauf dans les cas où elle ne peut pas le faire pour des raisons impérieuses. Dans ce cas l'Islam propose plusieurs solutions pour mettre fin à la révolte de la femme. Nous en évoquons deux:

La première consiste dans les conseils qu'il faut donner à la femme pour lui ouvrir les yeux sur la gravité de l'erreur qu'elle commet et sur les conséquences négatives d'une telle attitude dans ce bas-monde et dans l'Autre-Monde.

La seconde consiste dans l'abandon du lit conjugal, ce qui est une punition psychologique. L'homme peut ainsi dormir dans un endroit autre que celui où dort sa femme. Il peut lui tourner le dos, ou faire n'importe quel autre geste de ce genre.

Si ces deux solutions s'avèrent inefficaces, le mari peut alors avoir recours au fait de frapper, dans la mesure où il est dans son droit face à sa femme qui se révolte sans raison valable et refuse d'écouter le conseil et de réagir convenablement à l'abandon. Frapper devient donc un droit du mari qui cherche à sauvegarder la maison conjugale et à l'empêcher de s'écrouler avec le divorce. En réalité, la femme qui n'écoute pas le conseil et ne craint pas l'abandon et la punition psychologique est une femme qui ne peut être rendue à la raison que par les coups. La femme sage, posée et équilibrée est celle qui écoute le conseil, qui s'ouvre à la discussion et qui réagit psychologiquement d'une manière qui ne conduit pas à l'abandon, par son mari, du lit conjugal. Quant à la femme qui n'écoute, ni n'entend, ni ne se montre sensible, elle est une femme anormale et le fait de la frapper est la dernière solution, l'opération chirurgicale qui sauve la vie conjugale.

L'enseignement indique aussi que frapper la femme ne doit pas aller au-delà de la fonction de correction. Il ne faut ni la blesser, ni lui casser un os, ni le faire sous l'influence d'un problème ou d'un "complexe psychique".

C'est donc la seule situation où il est permis de frapper la femme et il faut qu'auparavant, tous les moyens pacifiques soient essayés. Dans toutes les autres situations, le mari n'a aucunement pas le droit de frapper sa femme pour des raisons comme son refus d'allaiter l'enfant ou de préparer les repas… car toutes ces fonctions ne font pas parties des devoirs de la femme envers son mari.

C'est ainsi que se présente l'avis de l'Islam en ce qui concerne cette question. Pour cette raison, tous ceux qui frappent leurs femmes, en dehors des limites fixées par Dieu –qu'Il soit exalté et glorifié- sont des personnes injustes et peu importe qu'ils frappent leurs épouses, leurs sœurs ou n'importe laquelle des autres femmes.

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