La femme en Islam
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LA LUTTE SACRÉE DE LA FEMME ET L'AUTORISATION DU MARI

Pour étudier la question de la lutte sacrée de la femme et l'autorisation du mari nécessaire pour que la femme puisse sortir pour l'exercer, nous devons, tout d'abord préciser la nature de cette lutte sacrée. Fait-elle partie des activités obligatoires de la femme, du fait que le moment actuel de l'historie de l'Islam caractérisé par la confrontation avec l'impiété et l'istikbar (l’arrogance) a besoin de l'effort de la femme, comme de celui de l'homme, dans les différents domaines de la culture, de la politique et de la guerre? La lutte dans ces domaines est-elle obligatoire pour la femme comme elle l'est pour l'homme du fait que l'intérêt général exige que tous les efforts soient déployés pour atteindre les objectifs escomptés dans tel ou tel domaine de l'action islamique?

Lorsqu'il s'agit d'un devoir que la femme doit accomplir dans les situations imprévues qui changent en fonction du temps, il est nécessaire de poser une autre question: l'obligation de la femme est-elle du genre "'ayni" ou du genre "Kifa'i"? Car les obligations de l'homme ou de la femme peuvent être du genre "kifa'i" c'est-à-dire, elles peuvent relever des responsabilités de tous les sujets responsables de l'application de la loi, mais cessent de l'être du moment où la tâche est parfaitement accomplie par une partie de ces sujets. Mais elle peuvent être aussi du genre "'ayni" où chaque sujet responsable doit accomplir la tâche lui-même et abstraction fait de la participation ou de la non participation des autres à son accomplissent. Cela veut dire que, dans le cas ou, s'agissant de l'obligation "kifa'i", la tâche obligatoire pour la femme est accomplissable par un homme et qu'un homme ait effectivement accompli et perfectionné cette tâche, comme si son auteur était la femme elle-même, l'accomplissement de la tâche cesse alors d'être obligatoire pour la femme. Mais si l'homme ou n'importe quelle autre femme n'accomplit pas la tâche de la femme en question, il est alors de son devoir de l'accomplir elle-même.

Les jurisconsultes appellent la distinction entre obligations "'ayni" et obligations "kifa'i" quant à la question de l'autorisation que la femme doit demander, à son mari ou à ses parents, pour pouvoir accomplir certaines tâches. Les avis jurisprudentiels sont à ce propos nombreux et diversifiés. Mais certains avancent que, conformément à l'obligation "kifa'i", l'autorisation du mari est indispensable si la tâche que la femme demande à accomplir est contraire au droit légal du mari. L'autorisation parentale est aussi indispensable dans le cas où des dangers liés à l'accomplissent de la tâche par la fille sont à craindre. Si l'obligation est du genre "'ayni", c'est-à-dire du genre où la tâche continue à être obligatoire pour la femme, qu'elle soit ou non accomplie par une autre femme ou par un autre homme, aucune autorisation n'est nécessaire de la part des parents ou du mari. La femme ne doit donc pas, dans cette situation précise, demander l'autorisation des parents ou du mari. Plus encore: elle doit leur désobéir s'ils cherchent à l'empêcher d'accomplir son devoir.

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