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LA FEMME, UN LIVRE SPONTANÉ, DE
TON SINCÈRE ET ATTIRANT
Je suis passionnée par les livres qui parlent de la
femme et je ne dirais pas que c'est chose anormale.
Car la femme est intéressée par les affaires des
femmes.
Et c'est avec curiosité que la femme cherche à savoir
ce que l'autre sexe pense d'elle. Que dire alors si cet autre sexe est
un savant religieux dont le discours, ingénieux et cultivé, défend les
droits de la femme à tel point que celle-ci ne peut que se déclarer
satisfaite.
"Regards…": opinions, interprétations et commentaires.
"Regards…": "réponses à travers mes expériences
culturelles et mes vues sociales; à travers ma modeste compréhension de
l'Islam".
"Regards…": pour supprimer la déformation
volontairement accumulée qui altère "la brillante image du sens humain
de l'Islam tel qu'il s'exprime dans la législation islamique humaine".
"Regards…": sur le mariage sous ses deux formes,
permanent et temporaire, sur le travail, sur la maternité, sur le
célibat, sur la liberté, sur la beauté, sur la féminité, sur le divorce,
sur la polygamie…
"Regards…"! méritent qu'on leur consacre beaucoup et
beaucoup de temps… Mais ce que nous avons écrit sont, comme le dit
l'auteur as-Sayyid Muhammad Hussein Fadlullah, "des réponses spontanées
et improvisées".
Quant à nous, nous mettons un point d'interrogation
entre les vues, la spontanéité et l'improvisation!
"Regards islamiques" peu ordinaires "sur la femme",
cette créature fine et très importante.
Mon ami l'homme! Ne fronces-tu pas les sourcils en
tournant les pages de ce livre?!
Mon amie la femme! Ne te sens-tu pas –en tournant les
pages de ce livre- poussée à le lire avec avidité. Je doute que je
pourrais le quitter avant de le lire jusqu'à la dernière page et je peux
affirmer que tu le liras et le reliras.
Un livre de "Regards..", spontané et improvisé à la
fois et distingué par sa modernité et par son ton sincère, nouveau et
attirant.
- La femme! Non, elle n'est pas faible.
"La faiblesse vécue par la femme et l'arriération
dont elle souffre ne sont pas une fatalité dont elle ne peut nullement
se débarrasser dans sa vie. Elle sont plutôt les conséquences de
l'indifférence et du délaissement qui frappent les ressources de la
conscience et de la force dans l'éducation de sa personnalité et dans la
construction de son être, comme c'est exactement le cas de l'homme
faible de pensée et arriéré dans sa conscience et dans le mouvement de
sa vie. Cela n'est pas dû à sa nature considérée dans son essence, dans
telle ou telle région de son être, mais à une carence ou déficience dans
la préparation des facteurs indispensables pour le progrès et
l'acquisition de la force, dans les conditions extérieures qui
l'entourent".
- La femme! Non elle n'est pas faible.
"C'est la mauvaise réalité où la femme vivait dans le
climat des traditions et des coutumes arriérées qui opprimaient son
humanité et la traitaient comme si elle était un objet fait pour la
jouissance de l'homme, comme un objet n'ayant aucun rôle actif sur la
terre".
Elle est ainsi restée "cet être humain opprimé et
asservi".
Elle est ainsi restée "une ombre et un écho des
autres", mais aussi un moyen de consommation pour leurs besoins et leurs
instincts".
- La femme! Non elle n'est pas faible.
"Il s'agit seulement d'une méthode d'instruction dont
les conséquences négatives frappent le développement de la personnalité
de la femme".
- La femme! Non elle n'est pas faible.
Car "il n'y a pas de différence sur le plan du sexe
avec l'unité de la raison, de la volonté, du mouvement et des
attitudes".
- La femme! Non elle n'est pas faible.
"Interroger l'histoire sur Maryam (p), sur la femme
de Pharaon, sur la Grande Khadija, la Mère des Croyantes (que Dieu
l'agrée), sur Fatima az-Zahra' (p) et sur as-Sayyida Zaynab Bint 'Ali
(p)".
L'auteur du livre, plutôt du petit livre intitulé "La
femme dans un dialogue avec la raison" aurait donc dû dire autre chose
que:
"Ceux qui gouvernent à Moscou, l'athée, sont tous des
hommes. De Lénine à Staline à Khrouchtchev et à tous les autres. En
France aussi, les gouverneurs sont également des hommes. Partout, sauf
cas rares, les gouverneurs sont des hommes. Ils gouvernent, dirigent et
inventent… Tous les prophètes furent des hommes et tous les philosophes
aussi. Même dans la cuisine, le tissage et la couture qui sont des
spécialisations féminines, les hommes se sont montrés supérieurs puis
uniques…" et l'Islam n'a fait que suivre la règle".
Que l'auteur de ce livre sur "la raison" nous
permette de ne pas écouter cette "raison" car nous en avons "marre"
d'écouter ces histoires sur l'héroïsme de la cuisine et du tissage et je
ne crois pas que le rôle de l'Islam s'est contenté de suivre la règle et
qu'il a fondé son attitude sur des statistiques sur le nombre des
gouverneurs, des prophètes, des cuisiniers et des couturiers dans le
monde. Mais le plus bel exploit de ce livre est le nombre, peu réduit,
de ses pages.
Retournons à la femme dans "Regards islamiques sur la
femme" et posons la question:
L'Islam et la logique de la force?
La femme et la logique de force?
Ou bien les deux à la fois?
La partie entre dans la constitution du tout! Chaque
organe a son rôle actif dans tout organisme; et pour que l'organisme
soit sain, tous les organes doivent être sains et forts.
"Il faut de l'initiative. Il faut entrer dans une
lutte contre les considérations arriérées".
Et ces considérations sont bien nombreuses. Et il
sont bien nombreux ceux qui les prônent au nom de la pensée, de la
religion, de la sociologie, de la masculinité et de la féminité.
D'où, et à toutes les pages, il y a des mots qui se
répètent. Leur seule répétition renseigne sur les règles qui régissent
le livre:
"se mobiliser, œuvrer, agir, se révolter, se montrer
ferme, planifier, se libérer, lutter, se convaincre, s'élancer, poser
des conditions, prendre des positions, confronter, exprimer, choisir,
comprendre, développer sa personnalité, avoir ses droits".
-Est-ce, pour la femme, la logique de la force?
Je ne sais pas pourquoi ce titre s'impose-t-il, tout
net, chaque fois que je tourne les pages de ce livre et chaque fois que
je réfléchis à ses idées.
-Est-ce, pour la femme, la logique de la force?
Mais comment?
- Par la Connaissance…
"Il est du pouvoir de la femme d'exercer tout son
mouvement d'elle-même et en elle-même en tant qu'être humain et à
travers le mouvement de la connaissance dans sa personnalité. Il est de
son pouvoir d'atteindre les horizons les plus lointains à travers le
mouvement de l'activité pratique, politique et sociale, dans la sphère
morale créée par Dieu pour être commune à l'homme et à la femme, avec
toutefois l'observation de sa spécificité, à elle, comme femme en face
de sa spécificité, à lui, comme homme.
- Par la connaissance…
Certes!
"nous trouvons que lorsqu'une femme sait qu'elle est
capable de conduire vers la vérité tout un groupe d'autres femmes, elle
doit le faire dans les limites de ses possibilités naturelles et
réalistes. Si elle peut élargir ses possibilités sans toutefois forcer
les conditions de sa vie à supporter un tel élargissement, elle doit le
faire sans hésitation. Il se peut aussi qu'il y ait intérêt à ce que le
rôle culturel soit l'une de ses responsabilités particulières car, dans
certaines situations, l'intérêt général est prioritaire par rapport à
l'intérêt particulier".
- Est-ce, pour la femme, la logique de la force?
- Mais comment?
- Par l'action.
"Si la femme arrive à bien gérer son temps et à bien
l'exploiter comme l'homme le fait. Car nous trouvons que beaucoup
d'affaires qui épuisent notre vie peuvent être réduites ou même
supprimées".
- Par l'action.
"Le rôle de femme au foyer n'est pas le seul rôle de
la femme. La femme possède un large terrain pour ses responsabilités,
pour les responsabilités dont elle peut se charger dans les limites de
sa culture et dans les limites de son énergie".
Il n'y a donc pas de spécialisation.
Il n'y a donc pas de différences.
L'homme et la femme se complètent. Ils s'entraident
dans l'équilibre et dans la droiture.
Vous les épouses, vous les mères!
Vous êtes invitées à lire et à écouter.
"La maternité est, dans ses problèmes et
responsabilités, comme la paternité dans certains de ses problèmes et
responsabilités.
"La femme-épouse ou la femme-mère ne doivent pas
supprimer leurs personnalités en tant qu'êtres humains. Elles doivent
même ajouter à l'être humain quelque chose de plus à partir de ce dont
elles disposent sur les plans culturels, sociaux et politiques".
"Si, en raison de la large dimension humaine de sa
personnalité, le rôle de la paternité ne supprime pas le rôle de l'homme
dans les autres domaines de la vie, pourquoi donc serait-il nécessaire
que le rôle de maternité supprime, chez la femme, ses autres rôles en
rapport avec son humanité?".
Oui! La femme a un rôle important. Il est même le
plus important dans "l'éducation des enfants, dans les soins apportés au
mari et dans la gestion de la vie conjugale. Mais cela ne veut pas dire
que c'est son unique rôle".
Et la solution?
L'épouse ou la mère?
Entre le mari, les enfants, la société, la
connaissance, la culture et le travail, "il est indispensable que, dans
ce domaine, l'éducation morale, sociale, spirituelle, sexuelle et légale
soit présente pour que la femme puisse épanouir sa propre personnalité
humaine à travers l'accomplissement naturel de son rôle
multidimensionnel".
La femme est donc invitée à se relever et secouer la
poussière de l'ignorance et de l'injustice accumulée sur elle.
La femme doit être reconstruite sur des bases
nouvelles, fermes et solides dans la confiance, dans le courage et dans
la jeunesse.
"Lorsqu'on veut reconstruire la femme, dès le début
de son enfance jusqu'aux autres stades de sa vie, on doit faire
attention à son humanité".
"La femme doit être présente dans la société à
travers son humanité et non pas à travers sa féminité".
"Nous voulons que la féminité enrichisse l'humanité
de la femme pour qu'il y ait interaction entre la féminité et l'humanité,
pour que la féminité s'humanise et pour que l'humanité se féminise".
Oui. Comme la faiblesse est commune à l'homme et à la
femme, la force leur est commune.
La femme et tout autre être humain ont le droit de
chercher à disposer des éléments de la force pour leurs personnalités,
éléments qui les protégent et empêchent qu'ils soient écrasés sous le
poids des circonstances imprévues. Nous pensons qu'il est nécessaire
pour la femme, mais aussi pour l'homme, d'avoir une profession, une
expérience ou une situation dans la vie qui leur permettraient de faire
face à toutes les circonstances imprévues qui pourraient les mettre en
état de dépendance vis-à-vis des autres. Les gens peuvent être asservis
par leurs besoins et Dieu veut que les gens soient libres. Il veut
qu'ils vivent la liberté vis-à-vis de leurs besoins pour qu'ils puissent
vivre la liberté dans ce qui est humain en eux.
Oui…
La femme a, peut-être, ou plutôt, certainement, plus
besoin que l'homme de cette "profession", de cette "expérience" ou de
cette "situation" car lorsque, dans les conditions difficiles, la femme
montre qu'elle est dans le besoin, tous ceux qui sont intéressés
proposent des solutions taillées à la mesure de leurs désirs.
Femme! Il est temps de se relever.
N'attend pas à ce qu'on te donne tes droits.
Car le droit s'arrache et ne se donne pas.
Même dans les choses les plus étroites de la vie!
Je pense que l'épouse qui découvre un jour, et sous
l'influence de telle ou telle circonstance, que son époux s'éloigne
d'elle, par son âme et par son esprit, doit songer à se séparer de lui
du moment où, ni par ses propres moyens, ni au moyen des autres, elle
n'arrive pas à le convaincre et à changer sa position. Il en est ainsi
car l'être humain ne retrouve pas le sens de la vie s'il vit avec un
autre être humain qu'il n'arrive plus à souffrir et qui désire ardemment
l'abandonner. Je pense donc que l'épouse ne retrouve ni le bonheur ni le
repos du moment où elle sent que son mari n'a plus de vrais sentiments
envers elle. Dans cette situation, le divorce constitue une solution
pour son problème, comme il l'est pour celui de son mari".
Femme! Il est temps de se relever et de lutter.
"J'encourage la femme à profiter de son droit au
divorce pour freiner l'évolution de l'homme dans la mauvaise direction".
Le mariage, le divorce, la liberté, le plaisir, le
travail. Toutes ces choses peuvent être mal utilisées par certains et
c'est alors que certains autres se mettent à penser que ces choses sont
mauvaises et injustes, alors qu'elles ne sont que des solutions à des
problèmes à résoudre.
Dans son livre, Le régime des droits de la femme en
Islam, le martyr Murtada al-Mutahhari a écrit.
"On ne doit pas attaquer la loi lorsque nous nous
trouvons dans l'incapacité de réformer les gens et d'élever leur niveau
de conscience. En le faisant, nous disculpons les gens et incriminons la
loi".
"Regards islamiques sur la femme", ou "La femme,
logique de la force"?
Un livre plus qu'ordinaire
Un livre qui n'est pas "sur la femme", mais pour la
femme.
Le quotidien libanais al-Muharrir
24/10/1992
RÉFLEXIONS SUR "REGARDS ISLAMIQUES SUR LA FEMME"
(Articles publiés par la presse libanaise)
Dans son dynamisme, la vie dépasse beaucoup de
valeurs sociales muables. Et face à ce mouvement, toujours nouveau, de
la vie, certains peuvent penser qu'il est nécessaire de trouver de
nouvelles valeurs immuables. Mais ce qui est vraiment nécessaire est de
suivre ce mouvement en s'ouvrant à lui avec les valeurs immuables
existantes.
Sur le plan du mouvement de la vie considérée dans sa
dimension sociale et, en particulier, à travers le rapport homme/femme,
le livre de l'ayatollah as-Sayyid Muhammad Hussein Fadlullah "Regards
islamiques sur la femme" intervient comme une goutte de lumière qui se
déplace sur les horizons de la vie islamique humaine pour révéler la
vérité dont l'image se voile derrière les lignes rapides et enchevêtrées
du mouvement. Il intervient pour manifester la logique islamique sans
soumission aucune au chantage de la modernité: "Nous n'adoptons pas la
logique syncrétique qui part du désir de se réconcilier avec l'idée
voulant moderniser l'Islam par son assujettissement aux changements
occasionnels issus de la domination d'une pensée bien déterminée..".
Le livre part du fait que l'homme musulman, qu'il
soit mâle ou femelle, doit agir suivant la ligne missionnaire. Cela ne
peut avoir lieu qu'à travers la mobilisation de toutes ses énergies
humaines même aux dépens de sa masculinité ou de sa féminité, sans
toutefois supprimer ces deux instances. C'est à partir de cette
constante qu'il est possible de déterminer les rôles respectifs de
l'homme et de la femme missionnaires.
Mais parler de la femme pose le problème de vieilles
sensibilités historiques en raison de la capacité que possède la femme
d'être plus séductrice que l'homme et en raison aussi de l'injustice
qui, dans les pratiques dominantes, a consacré la faiblesse de la femme
en face de la force de l'homme. Il est donc nécessaire de mettre les
points sur les "i" pour que le sens se manifeste clair et authentique,
sans omissions ni ajouts et pour ainsi éviter l'extrémisme de la
négligence et de l'abus à la fois, extrémisme qui, au lieu d'atteindre
la vérité, tombe dans deux erreurs… Nous ne devons donc pas consacrer
une partie de la pratique sociale fondée sur un mauvais héritage qui
frustre la femme de ses droits. "Beaucoup de membres de la nouvelle
génération reproduisent les comportements de leurs pères dont ils
récusent l'arriération et se laissent paradoxalement influencer par eux.
De la sorte, la vie cesse d'être le fruit d'une relation bien étudiée
par les deux conjoints et devient une relation qui subit le désordre et
l'influence des résidus, des coutumes et des situations ambiantes". Nous
ne devons non plus reprendre à notre compte l'autre partie qui appelle à
la liberté de la femme sans, pour autant, respecter les règles
permettant à la femme de ne pas s'écarter de la ligne en tant que
personne ayant une mission à servir. "Il est donc nécessaire de recourir
à des règles pratiques qui font de la liberté un mouvement réaliste
allant dans le sens de l'intérêt suprême de l'homme, au niveau de
l'individu, en ce qui lui protège sa vie et y assure l'équilibre dans le
mouvement de l'esprit et du corps et, au niveau du groupe, dans le
terrain ouvert aux changements des situations sociales, dans le domaine
des larges transformations ainsi que dans celui des transformations
restreintes". As-Sayyid Fadlullah appelle à établir une situation de ce
genre au niveau du mouvement de la femme, de son travail de ses contacts
avec les hommes dans la vie publique, ou au niveau de ses choix, de son
mariage et de sa maternité dans la vie privée. Cela permet à l'homme et
à la femme de se compléter sous le grand titre de l'homme", sans que
l'un d'eux ne supprime la personnalité ou le rôle de l'autre.
Il est indiscutablement établi que l'Islam n'est pas
une religion cléricale. Il est la dernière et la plus intégrale des Lois
révélées. Cette loi régit les diverses orientations des relations de
l'homme et leur assure les moyens du progrès et de la sublimation. Son
intérêt ne se réduit pas à la dimension morale de l'homme, puisqu'elle
active la dimension instinctive dans le cadre d'un noble projet sacré.
L'Islam n'interdit pas les humains de satisfaire leurs besoins charnels,
mais il soumet cette satisfaction aux exigences du progrès. Ainsi,
l'Islam interdit l'adultère, mais il permet ou, plutôt, sacralise le
mariage. Il interdit l'usure, mais donne ses bénédictions aux échanges
et au commerce. Il interdit le vol, mais protège la propriété légale et
ainsi de suite. En outre, il propose des législations préventives dignes
de nous prémunir contre toute situation pouvant conduire à la déviation.
A partir de ces fondements légaux, le livre se penche
sur maintes affaires en rapport avec la femme et avec la société en
général, comme le travail, l'amitié et l'amour. Le travail est un devoir
pour l'homme tout comme il l'est pour la femme, puisque l'homme et la
femme ont un rôle commun au service du message. "L'Islam n'a pas
supprimé l'humanité de la femme et n'a, non plus, dispensé la femme de
ses responsabilités". Mais ces responsabilités vont de pair avec le
respect des règles de la conduite islamique: par exemple, l'homme n'a
pas le droit d'interdire sa femme d'exercer un travail légal sauf pour
ce qui est des implications de ce travail comme la sortie de la femme de
la maison conjugale, sortie qui doit être autorisée par le mari, d'une
manière absolue ou de la manière ne portant pas préjudice à son droit.
Cela est en relation avec les considérations de la responsabilité ne
touchant que les affaires en rapport avec la maison conjugale".
En ce qui concerne la question de la promiscuité, "on
peut avoir besoin d'un climat commun dans l'action sociale, dans
l'action islamique ou dans l'action culturelle. Ces climats doivent être
protégés par beaucoup de conditions et règles pour ainsi prévenir toute
déviation"… "La société des Croyants doit étudier ces affaires de
manière rigoureuse afin de ne pas tomber dans l'expérience difficile qui
pourrait porter atteinte aux deus parties ou même, à la totalité de la
société des Croyants".
Pour ce qui est de la question de l'amour, l'Islam
n'interdit pas l'homme d'être attiré par la femme ni n'empêche la femme
d'être attirée par l'homme. La seule condition est que cette attirance
ait lieu dans le respect de la ligne légale", c'est-à-dire celle qui
conduit à une relation légale.
As-Sayyid Fadlullah s'est aussi penché sur la réalité
d'arriération dont souffre la femme. Il signale que la question du
progrès est en rapport avec des considérations culturelles et que
l'arriération de notre société, celle des hommes et des femmes à la fois,
est le produit d'une pratique erronée qui a fait abstraction de "l'originalisation
de la personnalité islamique dans la vie individuelle et collective".
Quant à l'arriération de la femme, elle a été consacrée par les
pratiques héritées et la femme "doit agir, à travers un long processus
de lutte pour convaincre l'homme qu'elle est, elle aussi, un être humain
et qu'il est dans son pouvoir de mener, comme l'homme, le processus du
développement sur tous les plans culturels, économiques ou sociaux".
Le quotidien libanais
al-'Ahd
2 octobre
1992
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