CONSEILS ET
DIRECTIVES
En considérant le mariage
sous l'angle de la simplicité légale, en sa qualité de relation humaine
et privée entre deux époux, nous trouvons qu'il n'est pas naturel que
l'homme et la femme restent en état de fiançailles pour une longue
durée, dans les conditions de la liberté que chacun sent qu'il peut
avoir à l'encontre de l'autre tout en ayant à subir, en même temps, les
pressions et les contraintes sociales. Cela peut, d'une manière ou d'une
autre, "complexer" les deux fiancés et conduire à des tensions
psychiques anormales.
Nous pensons donc que la société doit, comme
l'a fait et prôné la loi, considérer la question conjugale avec
simplicité: elle est une relation naturelle régie par les limites
légales. Si les limites légales sont bonnes et valables, la société doit
alors donner aux deux époux leur liberté dans ce domaine. Nous
comprenons que la question des fiançailles est une question qui pourrait
combler un certain vide chez l'homme et la femme et ce du point de vue
des tensions psychiques qui peuvent sévir chez les jeunes garçons et les
jeunes filles qui souffrent de privations intimes dans les conditions de
l'impossibilité, pour eux, d'avoir les moyens nécessaires pour ouvrir
une maison conjugale. Il n'est donc pas normal qu'il y ait beaucoup
d'entraves dans ce domaine, car il est toujours possible, pour les
jeunes garçons et les jeunes filles, de découvrir quelques moyens qui
leur permettraient de réconcilier les contraintes sociales et leurs
propres besoins personnels.
Pour ce qui est de la longueur ou de la brièveté de la
période des fiançailles, cette question dépend des conditions propres
aux fiancés et à la réalité objective qui régit leur relation. Mais il
est possible de dire que la longueur de cette période peut avoir des
répercussions négatives au niveau de la future vie conjugale qui
pourrait ainsi perdre son équilibre ainsi que le sentiment d'assurance
dont l'absence peut donner lieu à la naissance d'une atmosphère instable
autour de la vie des deux parties de la relation. La vie entière peut se
transformer en une routine qui glacerait la vitalité des rapports
spirituels des deux mariés dans la mesure où la stabilité conjugale peut
donner à la relation une vitalité impossible à trouver à l'extérieur du
foyer familial. La liberté et le sentiment de tranquillité procurés par
le mariage peuvent donner lieu à une animation et à un étonnement
dynamique que les deux mariés ne trouveront jamais en se heurtant aux
contraintes du monde extérieur. |