La femme en Islam
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L'AMOUR ENTRE L'HOMME ET LA FEMME 

Tout être humain, qu'il soit homme ou femme, possède une affectivité, qui est en liaison avec le mouvement de ses sentiments envers les autres personnes et les autres choses. L'affectivité, peut, dans beaucoup de cas, ne pas dépendre du libre arbitre de l'homme: celui-ci peut aimer ou haïr sous l'influence de quelques images, de quelques événements ou de quelques situations parmi celles qui animent la réalité extérieure. Pour cette raison, l'Islam ne veut pas que l'homme confronte –positivement ou négativement- la question de l'affectivité, dans son contenu humain, d'une manière directe et répressive. C'est que la répression de l'affectivité, au moyen de la confrontation directe, peut ne pas conduire aux résultats positifs. Elle peut, au contraire, mener à des résultats opposés. Ainsi, l'Islam cherche à éduquer l'homme d'une manière islamique qui s'ouvre à Dieu et aux valeurs spirituelles aimées par Dieu. Par une telle ouverture, cette éducation s'ouvre, du même coup et à travers l'ouverture à Dieu, à l'homme et à la vie. 

L'Islam veut que l'homme cultive en lui-même les racines mêmes où circule l'affectivité. L'homme doit cultiver en lui-même la faculté d'être serein et non pulsionnel, d'être raisonnable et non affectif. Cela veut dire qu'il doit entraîner son esprit et ses sentiments à faire face aux choses d'une manière objective qui prend en compte les avantages et les inconvénients, les points forts et les points faibles, de sorte à s'approprier une affectivité saturée de raison. Cela ne veut pas dire que l'Islam ne veut pas que l'affectivité se libère et s'exprime, mais plutôt que la raison s'installe au milieu de l'affectivité. Cela veut dire que l'Islam insiste sur l'équilibre qui s'exprime par le mot "droiture" et qui fait que les principes de l'Islam, ses démarches, ses moyens, ses buts et ses relations soient tous droits et équilibrés sur les plans des questions que l'homme musulman respecte dans sa vie en tant qu'homme qui croit en Dieu et qui adopte la religion qu'est l'Islam. 

A la lumière de cette manière de voir, nous pouvons entrer dans le vif du sujet. L'Islam n'interdit pas à un jeune homme d'être attiré par une fille par n'importe lequel des sentiments qui participent à la constitution de ce penchant qu'on nomme amour ou affection. L'Islam ne refuse pas non plus à la fille son droit d'être attirée par un jeune homme, tant que ses sentiments sont équilibrés du point de vue humain, et tant que ces sentiments ne tombent pas dans le piège des atmosphères moralement négatives. Cela veut dire que le sentiment d'amour peut bien vivre et prospérer dans l'atmosphère des relations légalement reconnues. Il est possible, dans ce cas, qu'une personne soit attirée par une autre personne de sexe opposé et que cette attirance donne lieu à une relation légale. L'Islam refuse l'idée qui se transforme en un sentiment déviant ou dissolu. En revanche, il n'est pas contre les sentiments qui conduisent à une relation légalement acceptable. L'Islam a essayé de se prémunir de ces sentiments contre la déviation en instituant des règles qui régissent tous les niveaux de la relation allant du regard, aux attouchements et à la réunion, seul à seul, de l'homme et de la femme, cette réunion où la Diable est toujours présent. Ces règles ont pour but d'empêcher un état sentimental normal d'évoluer en un état déviant sous l'influence des atmosphères intimes et des mauvaises pratiques qui peuvent précipiter les deux parties de la relation dans la déviation. 

L'amour est légitime en Islam. Mais il faut qu'on s'interroge sur la direction que prend l'amour dans les pratiques de l'homme et de la femme. Prend-il une direction qui place la pratique dans la ligne de l'obéissance à Dieu ou dans celle de la désobéissance? Tel est le facteur qui détermine le sens légal de l'amour et qui le place dans la sphère du contentement divin, ou dans celui du mécontentement.

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