La femme en Islam
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LA RELATION HOMME/FEMME ET LA QUALIFICATION LÉGALE

 

On peut constater, en étudiant la nature féminine de la femme sous son aspect relatif à l'instinct et au désir, que sa nature, et peut-être aussi sa constitution entière, peuvent l'inciter à jouer le rôle de séductrice pour l'homme et ce en conséquence d'un long processus historique d'éducation qui a fait de la femme une séductrice de l'homme plus qu'il n'a pas fait de l'homme un séducteur de la femme. Pour cette raison, nous remarquons que la femme attire l'homme par la séduction de sa féminité de sorte à ce qu'on est arrivé à la considérer comme un objet d'excitation. Il y a une autre question, à savoir que la nature de l'excitation chez l'homme est plus puissante, même dans le domaine du désir charnel, qu'elle ne l'est chez la femme. On peut constater que l'excitation de la femme est plus complexe que celle de l'homme. Pour cette raison, l'Islam cherche, en fixant des limites dans le domaine vestimentaire, ou dans d'autres domaines du comportement, à protéger la femme d'elle-même et de son sentiment de pouvoir attirer l'homme par la force de la provocation. 

La femme peut agir sous l'influence d'une pulsion inconsciente qui la pousse à exhiber ses charmes, non dans le but de montrer la valeur de sa beauté, mais par désir de voir cette beauté attirer l'homme d'une manière ou d'une autre… vers le mariage, peut-être. Elle peut se comporter de la sorte tandis que l'homme reste absent et insensible à ce genre d'appel… En vérité, la femme n'a pas connu un mode d'éducation qui l'orienterait à considérer l'homme comme il la considère lui-même et cela fait que les choses ne se présentent pas de la même manière chez l'un et chez l'autre. Pour cette raison, la dissolution qui caractérise les relations sexuelles dans les sociétés où les femmes jouissent de leur liberté est plus grande que celle qu'on trouve dans les société où les femmes sont engagées du point de vue religieux et ce malgré le fait que l'homme n'adopte pas un régime vestimentaire particulier. Cela signifie que la position réaliste de la question est en accord avec les limites fixées par l'Islam. Nous ne disons pas que la situation est entièrement vécue de la même manière chez tous car on peut trouver certaines femmes qui présentent une excitabilité égale ou même plus grande que celle de l'homme, mais cela ne constitue pas une règle générale. Il est possible que certains disent, à partir de ce fait, que l'Islam interdit la femme d'exprimer son affectivité. Mais nous répondons que lorsque la femme cherche à exprimer son affectivité, elle peut le faire sans que cela ne la conduise à la déviation, surtout que l'Islam n'autorise pas l'homme à parler à la femme d'une manière qui pourrait la conduire, du point de vue affectif, à la déviation. L'homme et la femme vivent cette situation d'une seule et même manière.

 La femme peut exprimer ses sentiments envers l'homme qu'elle veut épouser, mais d'une manière qui n'atteint pas les limites de la légèreté et de la dissolution. De son côté, l'homme peut exprimer ses sentiments envers la femme qu'il veut épouser… C'est que les gens respectent certaines traditions que la qualification légale ne peut, en aucune manière, en être responsable. 

Nous trouvons, dans les recueils du hadith prophétique le cas d'une femme qui vint retrouver le Prophète (P) et lui dire en la présence d'un grand nombre de personnes: "Ô messager de Dieu! Fais-moi marier!". Sans rien lui reprocher, le Prophète (P) se tourne vers l'assistance et dit de la manière la plus normale: "Y a-t-il quelqu'un qui voudrait l'épouser?". Il est donc possible pour toute femme de s'adresser à tout homme en lui disant: "épouse-moi, je voudrais vivre avec toi et être ta femme! J'aime échanger avec toi et j'ai des sentiments envers toi…!.  

Mais les traditions et les coutumes n'acceptent pas ce genre d'attitudes. Il convient donc de parler ici de l'attitude de l'Islam vis-à-vis de ces traditions et coutumes. En un mot, l'Islam ne les encourage pas. Il veut que la femme et l'homme se comportent d'une manière normale, car le mariage est une chose normale dans la vie de la femme comme il l'est dans la vie de l'homme. De même que l'homme peut demander une femme en mariage, la femme peut demander un homme en mariage. D'autre part, l'expression de la douceur, de l'émotion et de l'affection n'a pas de relation entre les deux sexes comme lieu exclusif dans la mesure où la femme peut les exprimer parmi ses semblables et dans le cadre de la maternité, par exemple. 

La féminité est donc essentielle chez la femme et l'Islam ne veut nullement qu'elle la frustre. Plus encore, l'Islam considère négativement la femme masculinisée ou la femme qui cherche à ressembler aux hommes du point de vue de leur virilité et non pas du point de vue de leur force. De même, il considère négativement les hommes qui cherchent à ressembler aux femmes, du point de vue de leur féminité. Et lorsque l'Islam s'intéresse à la relation de la femme avec l'homme, à l'intérieur du lien conjugal, il le fait en soulignant la nécessité pour la femme de montrer librement sa féminité et ses sentiments dans son rapport avec son mari. Il en est de même pour ce qui est de l'homme qui peut se comporter avec tout ce que peut signifier la virilité dans ce domaine. L'Islam ne veut pas que la femme annule sa féminité. Il veut plutôt qu'elle organise le mouvement de la féminité dans sa vie de sorte qu'elle ne se transforme pas en un élément qui altérerait sa morale et qui la ferait dévier de la pudeur dans ce domaine où l'homme et la femme doivent conformément à la volonté de Dieu, suivre la voie de la pudeur en tant que modèle moral de première importance. 

La féminité fonctionne, sur le plan humain, dans le domaine de la douceur, des sentiments, de l'affectivité et de l'émotion. La femme a le plein droit de faire cristalliser ces instances au moyen de tout ce qui pourrait enrichir l'expérience humaine toute entière. 

Nous pouvons considérer qu'en créant l'homme dans la distinction, Dieu a posé cette distinction comme fondement de l'intégration. Mais Il a voulu que nous la placions à l'intérieur de la hiérarchie générale où l'homme doit fonctionner dans sa vie publique et privée.

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