La femme en Islam
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LES FIANÇAILLES: UN MOYEN D'ÉCLAIRCIR LE TABLEAU

 Il y a une autre question représentée par le fait que l'Islam insiste sur la nécessité, pour la femme, de choisir un homme pieux et de bon caractère et sur la nécessité, pour l'homme, de choisir une femme pieuse et de bon caractère. Mais une question peut se poser à ce propos: Comment la femme peut-elle se constituer une idée des qualités morales et religieuses de l'homme et comment l'homme peut-il se constituer une idée des qualités morales et religieuses de la femme? 

On peut arriver à une solution de cette question en consultant d'autres personnes et en étudiant la chose à travers la réalité ambiante de l'homme et de la femme et à travers le milieu social qui contrôle leurs situations respectives sur les deux plans de la morale et de la religion et qui pourraient nous donner une idée précise de ce que l'on cherche à savoir. Mais cela ne permet pas aux deux parties ou à l'une d'elles de connaître l'autre d'une manière suffisante. Alors la période des fiançailles intervient pour permettre aux deux parties de se connaître l'une l'autre. Mais il est naturel aussi que cette période ne permette pas une telle connaissance lorsqu'elle ne se trouve pas accompagnée d'un contrat permettant à chacune des deux parties de prendre son entière liberté dans ses contacts avec l'autre, et sous la forme leur permettant de se comporter, sauf pour ce qui est des rapports charnels, comme si les deux parties étaient mariées d'une manière normale. Il est donc nécessaire, dans ce cas, de se marier conformément aux règles mentionnées plus haut, car le mariage permet aux deux fiancés de se connaître de manière plus proche et d'aboutir rapidement à une décision définitive dès que le moment naturel ou social se présente pour faciliter la prise raisonnable d'une telle décision qui ne peut plus être entravée par aucun problème d'ordre légal. Pourtant, les deux fiancés doivent faire attention aux coutumes sociales qui peuvent leur poser des problèmes dans le cas où ils dépassent les limites et les frontières reconnues par la société. Il en est ainsi du point de vue social général.

Quant aux situations où le contrat de mariage n'est pas présent naturellement se soumettre aux limites et règles légales que doivent respecter, lors de leurs rencontres, toutes les personnes étrangères les unes par rapport aux autres. Il va de soi que l'Islam n'interdit pas les rencontres des personnes étrangères. Mais ces rencontres doivent se faire dans les limites de la légalité et ce du point de vue des regards, des attouchements et des idées non avouées que chaque partie doit concevoir à l'égard de l'autre. Il est naturel que, dans des situations de ce genre, la vraie connaissance mutuelle ne soit pas assez aisée pour les deux fiancés. Il est possible que les deux parties se transforment en comédiens pour feindre, dans ces rencontres artificielles, le rôle de la personne pieuse et de très bon caractère moral. Et cela fait que la question ne se pose pas d'une manière efficace en tant qu'expérience vivante. 

Certains peuvent se demander si, du point de vue de l'Islam, chacun des deux fiancés a des devoirs sociaux envers les parents de l'autre? La réponse est qu'il n'existe pas de devoir légalement social dans ce sens. Car la question ne concerne que les deux fiancés seuls et leur propre vie à eux. Leurs parents n'ont rien à voir avec leur vie conjugale. Les parents de l'épouse ont seulement un rôle à jouer en ce qui concerne leur fille mais c'est au nom de la relation naturelle entre eux et elle et il en est de même pour ce qui est du mari et de ses parents. Il est naturel que la période des fiançailles prépare le terrain pour l'apparition de relations particulières et c'est, en fin de compte, une question qui relève du domaine des étiquettes et des coutumes sociales. 

Quant à la question de l'autorité, la fille pubère et ayant atteint sa maturité mentale n'est pas considérée comme étant sous l'autorité parentale dans ce domaine. Le père n'a pas d'autorité sur sa fille pubère et mûre du point de vue mental. Il y a seulement une considération islamique en vertu de laquelle on doit être bienveillant envers le père. Mais cela ne lui donne pas le droit d'empêcher sa fille de sortir de la maison familiale ou de sortir avec son fiancé. Il n'a pas le droit de lui interdire quoi que ce soit dans ce domaine car il n'a, sur elle, aucune autorité. Il y a une réserve légale dans ce domaine qui est relative au fait que la fille ne peut pas se marier sans l'autorisation du père. Mais dès qu'elle se marie légalement, le père cesse d'avoir tout droit d'autorité ou de contrôle vis-à-vis d'elle. Il en est de même en ce qui concerne l'autorité de l'époux. Mais conformément au contrat de mariage à condition implicite, la femme a le droit de ne pas respecter les droits du mari, comme celui de lui interdire de sortir sans autorisation, qu'après le début de la vie commune dans la maison conjugale. Il en est ainsi dans la mesure où les conditions coutumières deviennent comparables, dans ce domaine, aux conditions implicites.

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