LE MARIAGE: UN ESPRIT DE
CHARITÉ
La vie conjugale ne se fonde pas sur les obligations que
chaque partie impose à l'autre. Elle se fonde plutôt sur l'esprit de
charité issue, elle-même, des sentiments d'amour et de compassion. Pour
cette raison, nous conseillons à toutes les femmes croyantes de ne pas
s'utiliser à penser que cette sphère de liberté qui leur est offerte par
l'Islam leur donne le droit de ne pas se pencher sur les affaires
domestiques, sur l'éducation des enfants ou sur l'allaitement du
nourrisson… Elles ne doivent pas penser que cela leur donne le droit
d'exercer des pressions sur l(homme et celui-ci ne doit pas penser, de
son côté, qu’il peut exercer au nom de ses droits des pressions sur sa
femme. Cette mentalité de la "pression", exercée par une partie ou une
autre, porte préjudice à la profondeur de la vie conjugale. Elle peut
conduire au refroidissement de la relation et au tarissement des
sentiments. La vie conjugale se transforme alors en un enfer psychique,
spirituel et affectif qui conduit à un autre enfer sur le plan de la vie
pratique, lorsque chacun commence à exploiter telle ou telle situation
pour l'investir contre l'autre, ou lorsque chacun commence à utiliser
ses droits particuliers comme des moyens de pression à l'égard de
l'autre. Pour cette raison, la femme ne doit pas s'arrêter devant les
limites de la liberté que Dieu lui a donnée au sujet des questions
domestiques. Elle doit chercher à gagner la récompense divine en
adoptant une bonne attitude à cet égard. Car la femme qui agit
charitablement envers son mari, même s'il lui fait du tort, et la femme
qui agit pour la prospérité de sa maison, même si elle n'est pas obligée
de le faire, sont des femmes qui peuvent être considérées au nombre des
combattantes dans la mesure où ces attitudes entrent dans le champ
couvert par les implications de la Tradition Prophétique disant que "la
lutte sacrée de la femme c'est d'être une bonne épouse". La femme ne
doit pas penser à l'accumulation des biens matériels, mais aux œuvres
qui plaisent à Dieu car,
"La miséricorde de ton
Seigneur vaut mieux que ce qu'ils accumulent".
Coran, "az-Zukhruf" (l'Ornement), XLIII, 32.
Il en est de même
pour l'homme qui doit être sensible aux sacrifices de sa femme qui donne
ce qu'elle n'est pas obligée de le faire. Il doit aussi agir dans le
sens de ce qui plait à Dieu en entourant sa femme de ses soins, en
l'appréciant, en étant compatissant envers elle et en respectant son
humanité.
Lorsque l'homme musulman vit comme le veut l'Islam,
cette religion qui comprend et englobe toutes les valeurs spirituelles
et humaines et lorsque la femme en fait de même, la vie conjugale se
transforme en une occasion de s'élever vers les hauts rangs de
l'existence. Elle se transforme en une occasion de trouver le bonheur
spirituel qui peut se transformer en un bonheur matériel.
De la sorte, l'homme musulman et la femme musulmane
peuvent cumuler le bien de ce monde-ci et celui de l'Autre-Monde. |