LES DEUX ÉPOUX DOIVENT S'INTÉGRER
ET SE COMPLETER TOUT EN CONSERVANT LA PARTICULARITÉ DE CHACUN D'ENTRE
EUX
La supériorité de l'homme par rapport à la femme, dans
le cadre de la relation conjugale est en rapport avec les droits
conjugaux particuliers situés dans la zone légale obligatoire. Ils
concernent les aspects généraux et les domaines dans lesquels la
responsabilité générale se trouve être le lot de l'homme et non celui de
la femme. Cela est en rapport avec les questions considérées, par le
Législateur, comme concernant les hommes et non les femmes. En dehors de
ces questions, la femme jouit de sa liberté dans la vie conjugale, tout
comme l'homme jouit de sa liberté. C'est ce qu'on peut dégager du noble
verset coranique qui dit:
"…Les femmes ont des droits équivalents à leurs
obligations et conformément au bon usage. Les hommes ont cependant la
supériorité d'un degré par rapport à elles".
Coran, "al-Baqara" (la Vache), II 228.
Le degré mentionné est ce qui représente le droit de
l'homme et que la femme ne peut aucunement ne pas reconnaître. Ce droit
est aussi représenté dans le divorce qui relève des prérogatives de
l'homme.
Quant aux autres questions relatives à l'aspect en
rapport avec le tempérament de la femme et ses habitudes personnelles,
nous ne pensons pas, par exemple, qu'à partir du moment où fumer est
répréhensible pour l'homme et pour la femme à la fois, que l'homme ait
le droit de l'interdire à sa femme au nom de son autorité conjugale.
Cela peut lui être possible du point de vue du conseil ou de tout autre
point de vue, mais jamais du point de vue de l'autorité conjugale, sauf
dans le cas où la cigarette entraîne un état d'aversion ou de dégoût
dans le domaine propre à la relation particulière qui est en rapport
avec la question de la jouissance.
Il en est de même pour ce qui est des autres questions
relatives au besoin éventuel qu'a la femme d'écouter la radio, de
regarder un autre moyen d'information, de lire un journal ou d'exercer
toute autre activité parmi celles en relation avec son tempérament et
ses habitudes personnelles. Le mari n'a pas le droit d'exercer des
pressions légales sur elle dans ce domaine. L'épouse a, au contraire, le
droit de vivre son tempérament personnel, ses habitudes et ses ambitions
dans tout ce qui n'entre pas en contradiction avec le droit particulier
du mari.
De plus, l'épouse a le droit de demander à son mari de
lui procurer tout ce dont elle a besoin pour les affaires personnelles
de la vie conjugale, que ces affaires soient du genre nécessaire ou
superflu, à condition que sa situation le permette.
Nous devons comprendre le fait que le mariage n'est pas
un contrat qui fait de la femme une esclave pour l'homme. Le mariage
n'est pas une instance qui étouffe la vie de la femme ni ne confisque
ses habitudes et ses désirs dans la vie. La femme est un être humain qui
a le droit de vivre son humanité dans la vie conjugale. Dieu qu'Il soit
glorifié et exalté a fait de sorte que cette vie de l'homme et de la
femme soit fondée sur l'amour et la compassion. Cela a pour but
d'approfondir le sentiment de l'union entre les deux conjoints. Il ne
s'agit pas seulement, dans ce sens, d'une simple association, mais d'une
autre réalité dont le sens profond se dégage du noble verset coranique
qui dit:
"…Elles sont un vêtement pour vous et vous êtes un
vêtement pour elles". Coran, "al-Baqara"
(la Vache), II 187.
Cela veut dire qu'il s'agit d'une union dans la mesure
où la vie de la femme se drape dans la vie de l'homme et vice-versa. Une
telle union conduit vers une sorte de combinaison et de fusion
nécessaires pour consolider la relation et pour l'élever sur les
fondements de l'amour qui s'exprime dans la compréhension, par chacun,
des sentiments et des dispositions particulières de l'autre. Avec une
telle compréhension, aucune des deux parties ne cherche à s'imposer à
l'autre pour supprimer sa personnalité et son humanité dans ce domaine.
Ce qui est courant, c'est que l'homme essaye de supprimer la
personnalité de la femme. Il refuse qu'elle ait une opinion parmi la
pluralité des opinions et n'accepte pas qu'elle ait un tempérament
particulier ou des habitudes particulières. Mais cette attitude n'a rien
d'islamique et elle n'exprime aucun point de vue islamique. De même
lorsque la personnalité de la femme est assez forte pour dominer
l'homme, elle essaye de lui supprimer sa personnalité et son humanité et
ce pour imposer ses désirs au sujet de telle ou telle relation qu'il
faut établir, ou rompre, avec telle ou telle partie. Une telle attitude
n'est pas non plus islamique car l'homme est un être humain indépendant
dans sa personnalité humaine et légale et la femme, de son côté, est un
être humain indépendant dans sa personnalité légale et juridique. Tous
les deux doivent s'intégrer et se compléter tout en conservant, pour
chacun, ses particularités que l'autre doit pleinement respecter. |