L'ISLAM ET LA BEAUTÉ
La beauté représente un état d'être dans le corps, tout
comme elle représente un état d'être dans le milieu ambiant, sur la
terre et dans les cieux, ainsi que dans tous les autres lieux qu'elle
peuple dans l'univers.
Elle est, en elle-même, une valeur qui distingue ce qui
est beau de ce qui est laid. Mais il nous faut réfléchir sur le
mouvement de cette beauté et sur son rôle. Ce rôle consiste-t-il à ce
que les gens regardent la beauté et s'ouvrent à elle d'une manière
poétique? Cela ne peut pas se réaliser dans l'émotion de l'homme face à
la beauté de la femme, ou dans l'émotion de la femme face à la beauté de
l'homme, car l'émotion des deux sexes face à la beauté ne peut, dans les
conditions de leurs dispositions particulières, que se rencontrer avec
l'instinct et le désir. D'où, nous considérons que la beauté ne
représente pas une valeur absolue. Sa valeur ne peut se concrétiser dans
la réalité humaine qu'à travers ce qui distingue un corps d'un autres
corps.
Pour ce qui est du mouvement de sa valeur, dans les
sentiments qu'ont d'elle l'homme et la femme, l'Islam ne propose pas une
situation fermée. Il organise ce mouvement à l'intérieur des relations
conjugales normales. Ceux qui situent la beauté à l'intérieur de la
sphère féminine, ne le font pas d'une manière absolue. La femme qui se
présente dans le monde extérieur à travers sa beauté n'accepte pas que
tous les autres se montrent sensibles à sa beauté. Elle n'accepte pas
non plus qu'elle se montre, elle-même, sensible à sa propre beauté dans
ses relations avec tous les autres et dans tous les genres de relations.
Bien au contraire, elle choisit une relation bien déterminée. Cela
signifie que la nature humaine ne fonctionne pas, vis-à-vis de la
question de la beauté physique, d'une manière absolue, mais d'une
manière limitée, relative.
L'Islam essaye de fixer les limites susceptibles de donner à la beauté
une fonction bien déterminée qui enrichirait l'expérience physique de
l'être humain. Il le fait dans le cadre d'une organisation où la société
prend la forme de cellules multiples où l'homme ne connaît pas
l'insatisfaction dans ce domaine, mais se sent satisfait dans les
conditions naturelles qui rompent avec les situations anormales ou
morbides. |