LE CARACTÈRE MORAL
DE L'ÉPOUX (I)
Il est naturel que l'époux, mais aussi
l'épouse, entretiennent en eux-mêmes, la moralité de la foi par le
respect de qualités générales qui exigent que l'homme pieux fasse son
devoir envers l'autre homme pieux. L'épouse a ici un double statut:
celui de l'épouse et celui de la sœur dans la foi.
Cela veut dire que le mari doit rendre à sa
femme le droit du frère coreligionnaire dans toutes les affaires qui
entrent, conformément à l'enseignement divin, dans le domaine des droits
et des devoirs que les Croyants ont, les uns envers les autres, que ces
droits et devoirs soient obligatoires ou recommandables. Pour ce qui est
de la relation conjugale, l'enseignement divin qui est en rapport avec
les qualités morales du mari se représentent par les versets suivants:
"Comportez-vous envers elles (les
femmes) suivant les meilleures coutumes. Si vous éprouvez de l'aversion
pour elles, il se peut que vous éprouviez de l'aversion contre une chose
en laquelle Dieu a placé un grand bien".
Coran, "an-nisa'" (les Femmes), IV 19.
…"Reprenez donc vos épouses d'une
manière convenable ou bien renvoyez-les décemment".
Coran, "al-Baqara" (la Vache), II 229.
"… Les femmes ont des droits
équivalents à leurs obligations et conformément au bon usage. Les hommes
ont cependant la supériorité d'un degré par rapport à elles".
Coran, "al-Baqara" (la Vache), II 228.
L'homme doit savoir aussi que Dieu (qu'Il
soit exalté et glorifié) ne donne à l'homme aucune autorité sur sa femme
en dehors du cadre de la jouissance sexuelle. Il n'a aucune autorité sur
elle en dehors de ce domaine. Il existe certaines réserves légales à ce
sujet qui font l'objet de désaccord chez les jurisconsultes et qui
concernent la question de la sortie de la femme sans l'autorisation de
son mari. Dans toutes les autres situations, tout ce que la femme rend
au mari comme services est un don à titre gracieux qu'elle n'est
aucunement obligée de faire. Le mari doit sentir que l'attitude à sa
femme envers lui est comparable au bien du bienfaiteur et Dieu dit à ce
propos:
"La récompense du bien est-elle autre
chose que le bien?" Coran, "ar-Rahman"
(le Miséricordieux), LV 60.
En outre, l'homme doit faire tout son
possible pour respecter les douleurs de sa femme, ses sentiments, ses
fatigues, ses efforts et sa faiblesse. Il doit aussi respecter ses
relations avec les autres. Il n'est pas naturel que l'homme empêche sa
femme de continuer à entretenir des rapports avec ses parents, sauf dans
les conditions où ces rapports constituent une menace pour la vie
conjugale. L'homme doit penser, pour mieux comprendre cette question, au
fait qu'il n'accepte pas qu'on lui interdise d'entretenir des rapports
avec ses parents. Il doit donc se comporter envers sa femme dans le
respect de l'enseignement islamique dont les grandes lignes sont les
hadith prophétiques suivants:
- "Aucun d'entre
vous ne devient vraiment Croyant que lorsqu'il aime, pour les autres, ce
qu'il aime, pour lui-même".
- "Comporte-toi envers les autres, comme
tu aimerais qu'ils se comportent envers toi".
- "Sois, dans tes rapports avec les
autres comme une balance: aime, pour l'autre, ce que tu aimes, pour
toi-même et déteste, pour l'autre, ce que tu détestes, pour toi-même". |