LE CARACTÈRE MORAL
DE L'ÉPOUX (II)
L'épouse croyante possède deux qualités: la première est qu'elle est un
être humain qui croit en Dieu et la seconde est qu'elle est une bonne
épouse.
La
première qualité se représente par le fait que l'épouse respecte, par
ses paroles et ses actes, les limites fixées par Dieu. L’épouse ne doit
pas transgresser ces limites qui séparent ce qui est licite de ce qui
est illicite. C'est de cette façon qu'elle doit se comporter lorsqu'elle
veut vivre la foi dans son sens ouvert. Elle doit savoir que le sens de
la ligne de la foi se représente dans le fait que l'homme puisse prendre
son droit de l'autre qui l'a agressé ou qui lui a fait du tort. Mais le
pardon est plus proche de la foi. La longanimité vaut mieux que
l'empressement et l'homme doit repousser les mauvaises actions par les
bonnes pour transformer l'ennemi en ami. Cette ligne de la foi exige que
celui qui croit en Dieu se comporte sur la base suivante: le but de la
vie est de plaire à Dieu. Il doit faire tout ce qui, dans son mouvement
dans la vie, conduit à la satisfaction de Dieu.
Quant
aux qualités morales de la femme croyante qui remplie le statut
d'épouse, elles s'expriment dans la Tradition prophétique suivante:
"La
lutte sacrée de la femme c'est sa manière d'être une bonne épouse". Cela
veut dire que la femme doit considérer, dès le début de sa vie
conjugale, que cette vie est un mouvement de lutte dans sa vie privée.
Ce mouvement de lutte a pour but de résister contre les caprices et les
faiblesses qui pourraient la pousser à désobéir à son mari, à se
révolter contre lui, à lui nuire ou à nuire, d'une manière ou d'une
autre, à sa vie conjugale.
La bonne épouse doit considérer que sa tâche essentielle est la prise de
la citadelle fortifiée qu'est le cœur de son mari, sa réflexion et toute
sa vie et ce par la bonne parole. Elle doit lui offrir, sur la base de
l'amour et de la compassion et dans le but de plaire à Dieu, les choses
considérées comme non obligatoires par la loi. La bonne épouse croyante
pense qu'elle agit, dans sa vie conjugale, pour obéir à Dieu en faisant
attention à son mari, comme elle Lui obéit en faisant attention à ses
enfants et à elle-même. Elle agit dans le but de se rapprocher de Dieu à
travers ce qu'elle offre d'elle-même à son mari et à ses enfants sans
que cela ne lui soit légalement obligatoire. En agissant ainsi, elle le
fait tout comme elle fait la prière de la nuit qui n'est pas
obligatoire, mais qu'elle fait tout de même pour se rapprocher de Dieu
et obtenir Sa satisfaction. Elle doit rendre à son mari et à ses enfants
des services non obligatoires dans le seul désir de se rapprocher de
Dieu. Il est naturel que, lorsque la femme, bonne et croyante, agit en
considèrant sa vie comme un lieu destiné à être occupé par la
satisfaction de Dieu, Il est naturel lorsqu'elle agit ainsi de ne pas se
soucier des réactions négatives de la part de son mari ou de ses
enfants. Car ce n'est pas pour eux qu'elle agit, mais pour Dieu. |