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LE SLOGAN DE LA LIBÉRATION DE LA FEMME
LE SLOGAN DE LA LIBÉRATION DE LA FEMME
Le slogan de la libération de la femme est, peut-être,
une réaction à la mauvaise condition vécue dans l'atmosphère des
traditions et des coutumes arriérées qui oppriment son humanité et la
traitent comme si elle était un simple objet, parmi d'autres, dont
dispose l'homme et qui est faite pour lui procurer du plaisir sans qu'il
ne lui soit possible de jouer aucun rôle actif dans la vie.
Même la maternité, qui constitue son message dans son
contenu humain, n'est considérée, de la part de la société arriérée, que
dans le cadre des services que la mère rend à ses enfants. L'éducation
et l'orientation ne sont pas prises en compte car la question de
l'instruction de la femme ne figure pas parmi les occupations de la
société arriérée, et ce dans la mesure où une telle affaire ne constitue
pas un besoin pour la femme, dans ses rapports avec le mari, l'enfant et
la maison.
De la sorte, la question se prolonge au niveau de la
tradition sociale pour trouver dans le hijab (voile) et dans la
législation qui lui est correspondante une raison et un point de départ
pour toute la pratique qui met la femme à l'écart de toute l'ambiance de
l'action matérielle, de l'activité sociale, de l'attitude politique et
de la culture générale. Pour ceux qui adoptent cette attitude, le voile
englobe le sens interne et le contenu dynamique de la personnalité aussi
bien que son aspect en relation avec sa fonction comme couverture du
corps.
Tout cela a donné à la situation réelle du mouvement
de la femme dans la vie un sens qui fait d'elle l'être humain opprimé et
asservi qui ne vit ni le mouvement de son humanité ni l'indépendance de
sa volonté et qui reste l'ombre des autres, l'écho de leurs voix et le
moyen de consommation mis au service de la satisfaction de leurs
instincts et besoins. Tout cela donne à la question une signification
proche de celle de la révolution et de la libération car elle est en
relation avec le changement animé par le mouvement de la liberté de
l'homme qui comprend et intègre la libération de la femme, dans les
domaines où son humanité est sujette à l'oppression. Cette libération a
pour but de redonner à la femme son statut d'être humain porteur de
message et de créature multidimensionnelle qui agit par sa raison, par
son affectivité, par sa volonté et par toutes ses énergies pour donner à
la vie quelque chose de nouveau.
Ceux qui ne sont pas d'accord avec l'idée d'une telle
libération la considèrent comme une corruption de la femme dans la
mesure où elle lui permet d'entrer dans la société par la grande porte:
la même que l'homme franchit dans le but de l'égarer et de l'exploiter
davantage en la mettant au service de ses instincts et passions. Ce
phénomène est visible dans le contenu de la situation réelle que vit la
femme dans l'ambiance culturelle et sociale de la civilisation
occidentale qui a introduit la femme dans un contexte nouveau faisant
d'elle un objet de consommation charnelle, mais d'une manière moderne
qui lui donne l'illusion de vivre sa liberté en se soumettant aux
instincts des hommes sous leurs formes et expressions les plus variées.
Ceux-là pensent que les acquis de la femme et les
chances qu'elle a de participer à l'activité sociale, économique et
politique ne peuvent pas résoudre le problème de l'homme. Bien au
contraire, ils le compliquent davantage dans la mesure où les acquis de
la femme sont faits aux dépens de l'homme qui perd la chance de
travailler dans beaucoup de secteurs, ce qui se traduit par
l'augmentation des taux de chômage masculin. En même temps, ils
augmentent les charges de la femme qui n'est pas dispensée, pour autant,
de son rôle d'épouse avec toutes ses responsabilités, ni de son rôle de
mère avec tous les problèmes et les ennuis qui lui sont inhérents… Quant
à la femme qui a abandonnée la maternité en tant que telle, ou en tant
que rôle, elle crée - pour elle-même- un grand vide psychique qu'elle
comble par les complexes morbides, ce qui plonge la société dans
d'innombrables autres problèmes.
Ainsi, ils pensent que le message de la maternité et
les tâches liées à la relation conjugale ainsi que la pudeur ont perdu
beaucoup de leur valeur à cause de la liberté de la femme, alors que
celle-ci et l'humanité entière n'ont rien eu, en échange, qui pourrait
augmenter les richesses spirituelles ou matérielles de la vie.
Mais la chose n'est pas telle qu'ils le pensent, car
au rôle de la maternité chez la femme correspond celui de la paternité
chez l'homme; et comme son rôle de père n'annule pas chez l'homme les
autres rôles qu'il rempli dans le mouvement de la vie, à travers la
large dimension humaine de sa personnalité, il n'est pas nécessaire que
le rôle de mère annule les autres rôles en liaison avec les dimensions
humaines de la femme. Si la maternité est plus compliquée que la
paternité du fait qu'elle implique l'aspect corporel et biologique de
l'existence de la femme, alors que la paternité n'implique pas l'aspect
extérieur de l'existence de l'homme, cela n'annule pas la nature de rôle,
quoi qu'il puisse être, du point de vue de sa nature ou de son
importance. Il en est de même en ce qui concerne les tâches de la vie
conjugale qui n'annulent pas le rôle humain que la femme est en devoir
de remplir.
Pour ce qui est de la valeur de la pudeur, les règles
islamiques qui fixent les limites et les frontières de la liberté sont à
même de ne pas laisser la question morale déborder la sphère contrôlée
par la volonté de la femme croyante, exactement comme c'est les cas avec
toute femme soumise au mouvement de la valeur, dans sa conscience de
croyante et dans sa personnalité active.
Le problème avec beaucoup de partisans de la liberté
et de leurs adversaires est qu'ils partent d'observations hâtives,
d'études centrées sur des types déterminés d'hommes et d'une
confrontation superficielle avec les problèmes et les solutions, ce qui
les oblige à donner des jugements hâtifs, positifs ou négatifs, qui se
perdent dans les perspectives d'un absolu noyé dans le brouillard.
Pour cette raison, il est nécessaire de s'arrêter
devant le slogan de la liberté de la femme pour poser la grande question
suivante: de quoi la femme doit-elle se libérer? Quelle est la
conception islamique de la liberté prise dans sa comparaison avec la
même conception prônée par les partisans de la liberté de la femme? La
liberté de l'homme s'arrête-t-elle à l'intérieur de limites bien
déterminées où s'entrecoupent ses intérêts, ses causes et ses buts ou
bien elle avance vers l'absolu sans limites et sans entraves?
Pour répondre à ces questions, il nous faut étudier
la question de la liberté dans sa dimension absolue où l'homme ne
s'arrête pas devant des limites données lorsqu'il s'agit de la
satisfaction de ses pulsions, de ses désirs, de ses ambitions et de ses
projets personnels ou généraux. Dans ce cas, l'affaire se pose comme si
tout coïncide avec la réalité individuelle de l'homme. Comme si personne
n'existe en dehors de lui. Comme si aucun problème ne se pose au cas où
sa liberté entrave celle des autres ou arrive même au point de la
supprimer.
Il est peut-être naturel que le discours sur la
liberté absolue soit un discours sans objet dans la mesure où cette
liberté représente le désordre dans l'ordre universel, et ce lorsque son
mouvement suit les oppositions et les différences des gens pour conduire
aux conflits et à la suppression des uns par les autres… Même au niveau
de l'individu qui exerce sa liberté sans limites, cette liberté
appartenant à une situation donnée peut se heurter à cette même liberté
appartenant à une autre situation. Cela l'oblige à choisir entre l'une
et l'autre situation en fonction de l'intérêt et de l'importance du
choix, ce qui est une manière de limiter le champ des manœuvres et de
réduire le mouvement dans la situation.
Il est donc nécessaire de recourir à des règles
pratiques qui font de la liberté un mouvement réaliste allant dans le
sens de l'intérêt suprême de l'homme, au niveau de l'individu, en ce qui
lui assure la protection de sa vie et son équilibre dans le mouvement de
l'esprit et du corps et, au niveau du groupe, dans le terrain ouvert aux
changements des situations sociales, dans le domaine des larges
transformations ainsi que dans celui des transformations restreintes.
Cela permet à la société d'élaborer sa constitution civile où
s'équilibrent les besoins et les causes et se meuvent les moyens et les
buts sur les plans de la culture, de la société, de l'économie, de la
politique et de la sécurité, de sorte que chaque individu y trouve la
satisfaction de ses besoins dans l'intégration avec les besoins des
autres. Chaque individu fait, à l'autre, des concessions au niveau des
frontières de certains de ses besoins et ce au lieu d'entrer, avec lui,
dans le conflit égoïste allant dans le sens de son annulation ou
suppression, ce qui conduit à la destruction de la société et à sa chute
dans l'abîme des antagonismes et des guerres.
On n'a pas besoin d'aller plus loin dans les détails
de ce sujet car, dans tout son mouvement, l'humanité cherche à mettre
sur pied un ordre équilibré qui assure à chaque homme la satisfaction de
ses besoins, dans les limites des besoins plus larges de la société en
général.
Il est ainsi naturel que la liberté soit restreinte
par des limites morales à travers une philosophie humaine allant dans le
sens de l'intérêt profond et général de l'homme.
Il y a la philosophie matérialiste qui parle de la
liberté d'une manière qui la place dans le voisinage de l'absolu. Elle
ne lui impose des limites que dans le cas où elle se transforme en un
état d'agression dirigée contre l'autre. Pour cette philosophie, l'homme,
mâle ou femelle, a le droit d'exercer sa liberté dans les limites da sa
vie personnelle, sans qu'il y ait besoin de telles ou telles limites
particulières imposées d'en haut, exception faite des limites imposées
par l'ordre public et dans le cadre du respect des libertés publiques.
Mais certaines personnes, parmi celles qui se
soumettent à cette philosophie, peuvent critiquer les législateurs
responsables de l'institution des limites et des entraves qui pèsent sur
l'homme et confisquent son humanité.
L'imagination peut déborder chez certains poètes
réfléchis sur les profondeurs de leur subjectivité et les conduire ainsi
vers les airs de l'absolu où ils ne trouvent aucune raison de limiter la
liberté, comme si la chose était comparable à l'idée d'emprisonner l'air
que les gens respirent ou la lumière qui illumine la vie… Ceux-là
peuvent aller jusqu'à voir dans la loi une menace pour la liberté, ce
qui les amène à penser que la vie ne doit absolument pas être soumise à
la Loi.
Il y a aussi la philosophie religieuse qui donne à
l'homme son statut naturel et réaliste. Pour cette philosophie, l'homme
est, dans toute son existence et dans toutes ses capacités, une créature
de Dieu. Il est, du point de vue de la nature de l'interaction organique
entre son être et les éléments constitutifs de son appartenance physique
et sociale, une partie de l'univers qui agit sur la vie et celle-ci
l'affecte et agit sur lui à son tour. Il ne possède pas les moyens de
s'en séparer, comme elle ne peut pas se séparer de lui sur le terrain de
l'existence vivante en lui et en elle. Pour cette raison, son mouvement
fait partie du mouvement de l'ordre universel.
Il est –à travers tout cela- un serviteur de Dieu,
soumis à ses ordres qui ne sont nullement contraires à son intérêt
individuel ou collectif sur le plan de son humanité, car cet intérêt
fait partie de l'ordre de l'équilibre que Dieu a établi comme fondement
de la vie et voulu que l'homme l'applique à lui-même et à l'univers qui
l'entoure. Ainsi, l'ordre moral est une longue ligne qui s'étend -puisque
l'homme est, dans le mystère des profondeurs de son être, un mélange
d'esprit et de matière- dans toutes les articulations de son existence,
dans toutes les voies ouvertes vers Dieu et vers l'homme et dans les
perspectives ouvertes à ses besoins physiques et spirituels.
C'est ainsi que se pose la question morale qui
organise, pour l'homme, le mouvement de sa liberté, pour équilibrer sa
vie publique et privée. La question n'est pas l'affaire d'un goût
personnel et de chimères qui planent et se perdent dans l'absolu. Elle
est l'affaire d'une réalité bien déterminée et limitée par les exigences
d'un intérêt suprême fixé pour l'homme par le Créateur de l'homme.
De la sorte, les limites de la liberté ne constituent
pas un état d'être dramatique pour l'homme soumis à ces limites. Le
drame n'est pas un simple état d'âme qui demeure dans le sentiment, mais
plutôt un état pratique localisé dans la réalité. Il est une question
relative dans la vie et l'homme ne peut pas échapper à ce genre de
sentiments subjectifs dramatiques chaque fois que sa liberté se heurte
aux libertés des autres. Il n'y a aucun problème, de ce point de vue,
dans le déchirement vécu par l'homme, entre la dimension individuelle et
la dimension sociale de la question morale, qui constitue le mystère où
réside l'intérêt de l'homme.
Il est à remarquer que, dans ce domaine, l'Islam a
imposé des limites légales touchant la question sexuelle chez l'homme et
la femme à la fois. Il considère le mariage comme le lieu naturel pour
la satisfaction du désir instinctif et interdit toutes les autres voies
car l'anarchie sexuelle peut, peut-être, résoudre le problème de l'homme
considéré sous un angle donné et localisé dans le cadre strict de son
individualité, mais elle complique les choses sur un autre niveau et
crée d'autres problèmes dans d'autres domaines et sur d'autres plans.
Si l'Islam donne à l'homme une marge plus importante
quant à la satisfaction de ses désirs instinctifs à travers la polygamie,
il ne le fait pas (nous y reviendrons) par discrimination arbitraire
entre l'homme et la femme, mais à partir des particularités instinctives
généralement différentes chez l'homme et la femme. Il le fait aussi à
partir des particularités relatives au régime patriarcal lui-même et ce
en relation avec la question de la parenté fondée, d'une part, sur des
considérations naturelles qui ramènent l'arbre à la graine d'où il est
issu et non à la terre où il pousse et, d'autre part, sur des
considérations sociales en relation avec l'organisation générale et
dynamique qui domine la société humaine dans le mouvement de la
responsabilité directe.
Dans cette atmosphère qui donne un ordre à suivre à
l'instinct sexuel et qui trace des limites à la relation entre l'homme
et la femme, il est indispensable de trouver les règles pratiques qui
permettent d'assiéger les processus d'excitation et d'étouffer les
émotions de la déviation? Dans ce sens, le voile est l'ordre
vestimentaire islamique que la femme doit suivre pour paraître devant
les hommes étrangers. Cela s'applique à la femme en tant que l'être
humain symbole de la provocation dans l'histoire consciente de ce
phénomène qu'est l'attraction de l'homme par la femme, attraction qui
l'oblige d'éviter de se mouvoir devant lui en sa qualité de femelle
susceptible de provoquer ses instincts. L'alternative étant son
mouvement en sa qualité d'être humain susceptible de susciter son
respect.
L'Islam n'a pas fait du voile ainsi conçu une prison
pour la féminité de la femme. Celle-ci a le droit de mettre en évidence
les expressions de sa féminité au moyen des vêtements et de l'ornement,
à l'intérieur de la société féminine ou dans le cercle d'hommes
appartenant à sa parenté sexuellement interdite (maharim)5. Elle peut
aussi l'exprimer dans la maison conjugale, sans aucune restriction, et
avec toute la liberté nécessaire pour répondre à ses besoins affectifs à
travers la satisfaction des profonds sentiments de sa propre
personnalité de femme considérée dans sa particularité instinctive.
Il se peut que, dans le contexte social enflammé par
les incalculables facteurs d'excitation, la femme ne trouve pas dans la
liberté de sa féminité le moyen de nourrir des ambitions personnelles
suffisantes pour affirmer son humanité ou pour établir son équilibre
psychique. Cela est d'autant plus pressant qu'elle voit, dans les yeux
des autres, l'admiration qu'ils ont de sa propre beauté sans qu'elle
puisse avoir l'expérience intérieure du sentiment esthétique en tant que
valeur. Faute d'un tel sentiment, elle vit la soif du désir et consomme
la satisfaction charnelle exactement comme on le fait avec la nourriture
sans que ce comportement ne soit le vecteur d'aucune valeur vitale.
Pour ces raisons, l'admiration de soi que provoquent
chez la jeune fille ou chez la femme les regards désireux des hommes
peut donner naissance à de profonds sentiments de satisfaction allant
jusqu'aux limites de l'arrogance. Mais lorsque la femme suit la ligne de
cette expérience pour être toujours poursuivie par les paroles frivoles
et les désirs enflammés, pour être toujours assiégée par les situations
anormales, elle se sent alors envahie par les problèmes qui lui causent
honte et embarras, qui la poussent à fuir ou qui l'embourbent dans
d'incurables complexes psychiques.
Ainsi, on voit que l'Islam n'étouffe pas la féminité
de la femme, ni n'emprisonne son instinct, ni n'entrave sa liberté. Il
la situe dans une sphère où s'équilibrent les questions personnelles,
morales et sociales dans le cadre de la situation particulière et
générale de l'homme individuel et social, situation qui est, elle-même,
sous-tendue par la foi en Dieu et le respect des limites qu'Il a fixées
et qui constituent les limites de l'intérêt suprême de l'homme.
Nous avons souvent évoqué les aspects de l'idée selon
laquelle le voile annulerait l'énergie de la femme et l'empêcherait de
s'ouvrir aux diverses responsabilités de la vie publique car, pour les
tenants de cette idée, il l'isolerait de la société à travers l'attitude
négative vis-à-vis de la promiscuité et à partir des limites étroites du
mode vestimentaire réservé.
Et nous avons dit, à ce sujet, que la femme peut
exercer toute son activité en tant qu'être humain en soi, et ce à
travers l'enrichissement scientifique sans limites de sa personnalité
dans le cadre du mouvement de l'activité pratique, politique et sociale
située dans la sphère morale que le décret divin a rendue commune à
l'homme et à la femme avec, toutefois, le respect des particularités de
celle-ci en tant que femme et les particularités de celui-là en tant
qu'homme.
Cette considération est issue du fait que la
promiscuité légalement interdite est celle qui conduit, dans les
conditions objectives reconnues, à la déviation. Toute promiscuité n'est
pas interdite et le voile ne signifie pas que la femme doit cacher son
visage, mais tout le corps à l'exception du visage et des mains et ce
conformément à la parole divine:
"…Que (les Croyantes) ne montrent de leurs atours que
les parties qui en sont extérieurs"
Coran, "an-Nour", (la Lumière),
XXIV 31.
La femme reste –dans sa personnalité humaine, à
l'intérieur et à l'extérieur de la vie conjugale- un être humain
indépendant de l'homme qui n'a sur elle aucune autorité dans ce domaine,
sauf certaines limitations imposées par la nature des responsabilités
imposées, a leur tour, par la nature de l'organisation islamique de la
vie conjugale, dans le partage des rôles et la diversification des
particularités. Il est très important de noter ici qu'il existe
certaines conditions qu'on prend en considération et qui permettent à la
femme d'aller au-delà de certains aspects négatifs de la législation qui
donne à l'homme la liberté de décision en ce qui concerne la question du
divorce, liberté dont il jouit –dans des mesures plus ou moins grandes,
dans toutes les législations.
La différence entre l'Islam –tel qu'il se présente
dans la société islamique qu’il se propose d'édifier pour l'être humain,
pour l'homme et pour la femme- et la déviation telle qu'elle se présente
dans la société capitaliste est que l'Islam cherche à élever l'homme et
la femme pour que chacun d'eux vive son humanité en tant qu'être humain
indépendant, dans son esprit comme dans son corps. De son côté, la
société capitaliste cherche à transformer la femme en une marchandise de
consommation pour la publicité et pour la vulgarité sexuelle sous la
forme de l'excitation, ce qui fait d'elle un produit publicitaire de bon
marché au lieu d'être un élément humain de pleine respectabilité.
En résumé, la liberté responsable est celle qui
coïncide avec le sens humain de l'homme, dans le mouvement de ses
diverses dimensions où s'équilibrent les caractéristiques et les rôles
sur les ambitions et les passions personnelles qui font plonger l'homme
dans ses désirs, dans ses instincts et dans ses caprices l'éloignant
ainsi de ses responsabilités réelles dictées par le devoir qu'il a
envers l'existence. |